Le musée de l’air et de l’espace, Le Bourget

11 / 06 / 2021 | Webmestre

Situé à côté de l’aéroport de Paris-Le Bourget, premier aéroport civil de Paris ouvert en 1919, le musée de l’Air et de l’Espace est l’un des tous premiers musées aéronautiques au monde, par son ancienneté et ses collections.

L’idée de la création d’un conservatoire de l’aéronautique revient, dès l’armistice de 1918, à Albert Caquot, directeur de la section technique de l’aéronautique, qui propose ce projet novateur au ministre de la Guerre. Dès 1919, les premières collections sont constituées et prennent place dans un hangar des établissements Voisin à Issy-les-Moulineaux, transférées en 1921 à Chalais-Meudon en raison des crues de la Seine.
Après une incursion pendant les années 30 à la cité de l’Air sur le site de Balard à Paris, le « Musée de l’Air » rouvre progressivement au public au début des années 60 à Chalais-Meudon.
En 1973, à la faveur de la création du nouvel aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, la décision est prise par le ministre de la Défense de regrouper les collections du musée sur le site prestigieux de l’aventure aéronautique française et internationale, l’aéroport de Paris-Le Bourget. Le premier hall du Bourget est inauguré le 27 mai 1975 par Yvon Bourges, alors ministre de la Défense.

Le musée transfère durant plusieurs années ses collections et ouvre de nouveaux espaces permanents d’expositions tous les deux ans jusqu’en 1987.

Situé sur les communes du Bourget et de Dugny, pour ses réserves et ses ateliers de restauration, le musée de l’Air et de l’Espace, dont les collections obtiennent l’appellation « musée de France » en 2002 occupe 25 hectares dont 52 000 m² d’espaces couverts (réserves et bâtiments d’exposition) pour exposer, conserver et restaurer ses collections exceptionnelles.
Au sein du ministère des Armées, deuxième opérateur culturel de l’Etat, il est placé sous la tutelle de la Direction des Patrimoines, de la Mémoire et des Archives (DPMA).
Le musée a la particularité d’être un musée de site, c’est-à-dire localisé sur l’aéroport du Bourget, premier aéroport d’Europe pour l’aviation d’affaires (près de 53000 mouvements d’avions en 2019).
Depuis plusieurs années, le musée bénéficie d’une politique de rénovation et de développement : réouverture en décembre 2019 de la Grande Galerie située dans l’aérogare historique de Labro, abritant la partie précurseurs et Première Guerre Mondiale, puis en 2020 ouverture à la visite de la tour de contrôle.
De nombreux projets sont en cours, (poursuite du travail sur le hall de la Seconde Guerre Mondiale, futur Hall de l’aviation commerciale, reconstruction du planétarium…) dans la dynamique de l’ouverture de la station du Grand Paris Express en 2024 sur l’esplanade du musée.

Le musée de l’air et de l’espace en chiffres

  • 25 000 m² d’espaces couverts d’exposition (halls, hangars, Grande Galerie), auxquels s’ajoutent les espaces extérieurs (Rafale, Boeing 747, les deux maquettes grandeur réelle des fusées Ariane I et V)
  • Un site de 25 hectares dont 13 hectares dédiés aux réserves et aux ateliers de restauration.
  • 600 000 objets de collection, protégés par le statut « musée de France ».
  • Plus de 400 aéronefs dont 120 sont exposés au public.
  • 11 halls d’expositions à découvrir : des origines de l’aérostation en 1783 à la conquête de l’Espace.
  • 1er établissement culturel de la Seine-Saint-Denis par le nombre de visiteurs avec 200000 visiteurs par an (années sans Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace, i.e. le SIAE), 300 000 visiteurs les années où a lieu le SIAE.

Des ressources pédagogiques

  • Le service Actions Pédagogiques et Culturelles met à disposition des documents pédagogiques liés aux visites proposées de la maternelle au lycée https://www.museeairespace.fr/groupes/enseignants-et-classes/ .
  • Le centre de documentation (actuellement fermé au public) met à la disposition du public (enseignants, étudiants, professionnels de l’aéronautique, maquettistes, etc.) de nombreux documents écrits dans les domaines de l’aéronautique, l’aérostation, l’espace, depuis le 17e siècle jusqu’à nos jours.
  • L’e-médiathèque du musée de l’Air et de l’Espace : Actuellement 12000 images fixes, 161 vidéos et 1358 reportages d’actualité sont disponibles.
  • Un site internet (en rénovation) avec des documents en téléchargement, des visites virtuelles d’anciennes expositions temporaires (Verdun, la Guerre Aérienne et Trois pilotes une guerre https://www.museeairespace.fr/aller-plus-haut/visites-virtuelles/ ).

Des propositions de ressources liées à l’enseignement de l’histoire-géographie et de la défense :

Par exemple dans les programmes d’histoire-géographie en troisième et en terminale : Le développement de la force de dissuasion nucléaire française.

Le Mirage IV A est le vecteur aérien de classe Mach 2 de la dissuasion française, pour le bombardement nucléaire et la reconnaissance stratégique, utilisé par les escadres des Forces Aériennes Stratégiques de 1964 à 1996 pour ce rôle. (https://www.museeairespace.fr/aller-plus-haut/collections/dassault-mirage-iv-a/ )

Le missile SSBS S3 (Sol-Sol Balistique Stratégique) est un missile à deux étages à propergol solide dont le pilotage et le guidage sont automatiques et est équipé d’une charge thermonucléaire. Le S3 est mis en service en 1981 et retiré le 16 septembre 1996.

Le poste de conduite de tir était un élément vital du système S.S.B.S., capable de surveiller et de donner des ordres aux neuf zones de lancement qui lui étaient directement rattachées et éventuellement aux neuf autres zones du deuxième poste en cas de panne.

Olivier CHAIBI
Professeur-relais du Musée, présent le jeudi.
olivier.chaibi@museeairespace.fr
olivier-stephan.chaibi@ac-creteil.fr