Enseigner la Révolution française

22 / 10 / 2020 | Webmestre

L’inspection pédagogique régionale d’histoire-géographie a organisé le 11 décembre 2017 une journée d’études sur le thème « Enseigner la Révolution française ».

Plusieurs questions ont guidé les interventions et les échanges. Comment enseigner la Révolution française aujourd’hui au collège et au lycée ? Dans quelle mesure la recherche historique récente peut-elle nous aider à l’enseigner autrement, en évitant le piège du récit exhaustif ou du tableau abstrait et exagérément simplificateur ? Comment inscrire la Révolution française dans le temps long du XIXe siècle, comme les programmes y invitent ? Comment penser la Révolution comme une autre forme d’ordre ? En quoi l’histoire de la Révolution peut-elle être une ressource de premier plan pour l’enseignement du politique et de l’enseignement moral et civique aujourd’hui ? Les productions suivantes tentent chacune à sa manière de répondre à quelques-unes de ces questions.

Les contributions d’Héloïse Bocher, professeure au lycée Camille Claudel de Pontault-Combault, illustrent deux manières d’aborder la Révolution française avec les élèves, l’une par le prisme de l’acteur – ici individuel et secondaire, le « second couteau » Palloy, démolisseur de la Bastille –, l’autre sous l’angle de la chronologie et de l’évènement – ici l’emblématique 14 juillet, interrogé dans le temps court et le temps long.

La séquence pédagogique proposée par Richard Cartigny, professeur au collège Anceau de Garlande (Roissy-en-Brie), suggère une autre manière de faire : enseigner la Révolution à travers une notion – ici le dyptique « ordre et désordre ». La séquence vise à expliquer avec les élèves en quoi la Révolution française et l’Empire napoléonien inventent un nouvel ordre en France et en Europe. À travers des situations d’apprentissage variées, allant du travail en îlot au travail individuel en passant par des remédiations collectives sous la conduite du professeur, la séquence engage les élèves dans des tâches complexes, différenciées et évaluées au fil des séances.

Nous espérons que ces contributions, dans leur diversité, répondront à notre souci commun d’enseigner une histoire incarnée, vivante et actuelle, faisant de l’élève un véritable acteur de ses apprentissages.

Le groupe histoire-géographie de l’inspection pédagogique régionale