FAIRE DE L’HISTOIRE DES ARTS A PARTIR DE L’ETUDE DE MONUMENTS AUX MORTS ET DE CHANSONS DE POILUS

17 / 01 / 2010 | Champigny Danielle
ARTS-HISTOIRE-MEMOIRE

Le diaporama téléchargeable ci-dessous n’a pas l’ambition d’être un document pédagogique, il ouvre des pistes de réflexion, propose des exemples d’oeuvres et de démarches que les professeurs adapteront librement en fonction de leur projet, des besoins de leurs élèves et du contexte de leur établissement.

Disciplines concernées

Histoire et géographie, Arts plastiques et Education musicale.

Période historique

Le XXème siècle

Domaines artistiques

La sculpture et la musique, en particulier la chanson populaire.

Thématique

Arts-espace-temps et Arts-Etats-pouvoir

Problématique

Arts-histoire-Mémoire(s)

Déroulement

Le diaporama téléchargeable ci-dessous, par sa structure même, semble imposer une "chronologie" des interventions des différentes disciplines, pourtant il n’en est rien.

Certes, il est préférable que le contexte de la guerre et son bilan aient été étudiés lorsque débute cette activité en histoire des arts. Toutefois l’étude, en éducation musicale, de la chanson Le bouquet d’Ypres peut aussi être envisagée comme première. Les élèves y découvriront une vision, une "mise en scène" de la guerre ainsi que la construction d’une certaine mémoire du conflit que le professeur d’histoire peut ensuite interroger avec eux. Il en va de même pour La chanson de Craonne dont l’étude peut trouver place soit au moment de l’étude des mutineries de 1917, soit lors d’un travail sur "les" mémoires de la guerre, soit encore dans une optique strictement musicale lors d’une réflexion sur le "timbre" ou sur les modes de diffusion des oeuvres musicales.

Ecouter La chanson de Craonne

N’oublions pas en effet qu’interdisciplinarité ne signifie pas nécessairement simultanéité des interventions sur un même thème, l’essentiel étant que chaque professeur sache au moment de son intervention replacer son étude dans la problématique d’ensemble définie collectivement.

A plusieurs reprises est mise en évidence la spécificité de l’oeuvre "en volume" qu’est la sculpture. Il est donc tout à fait possible de considérer que ce "temps fort" d’histoire des arts commencera par une activité plastique réalisée par les élèves sur le thème, par exemple, du monument commémoratif. Le programme d’arts plastiques de troisième "l’espace, l’oeuvre et le spectateur" s’y prête parfaitement puisqu’il est demandé de "construire ou fabriquer des volumes" et de "répertorier des modalités d’exposition (...) mise en scène, mise en espace". Chacun sait que la "mise en scène et la mise en espace" des monuments aux morts a été, en son temps, l’occasion de vifs débats municipaux !

Des commentaires accompagnent chacune des diapositives du diaporama, ils tentent en quelques mots de situer le contexte et de proposer une ébauche d’analyse des différentes oeuvres.

L’idée d’ensemble, comme l’indique la problématique, est de comprendre comment les sculptures présentes sur les monuments aux morts ainsi que les chansons retenues traduisent la diversité des mémoires de la Grande guerre.
Le choix d’intégrer le monument d’Haïm KERN (1998) vise à donner un maximum de profondeur à cette réflexion sur la (les) mémoire(s) dans leur rapport à l’histoire.

Il s’agit aussi de montrer que ces monuments commémoratifs, commandes des communes ou de l’Etat, se nourrissent à la fois des oeuvres du passé (diapositives 7, 8 et 9) et des recherches artistiques contemporaines de leur création (diapositives 10, 12, 15, 16 et 17).

Nous sommes bien là au coeur des objectifs poursuivis par l’enseignement de l’histoire des arts.

Consulter le document

Etude de monuments aux morts

Auteur de l’article

Danielle Champigny IA-IPR d’histoire et géographie.

Post Scriptum :

comment les sculptures présentes sur les monuments aux morts ainsi que les chansons retenues traduisent la diversité des mémoires de la Grande guerre.