L’affaire Dreyfus, un exemple de mise en oeuvre pédagogique

01 / 05 / 2006

L’affaire Dreyfus et la construction de la République

Vous pouvez télécharger le document professeur et le cahier élève.

Les documents utilisés sont les suivants :

Document 1 (1894)

Document 2 (13 janvier 1898)

Document 3 Les institutions de la IIIe République

Document 4 Chronologie

 1881
_Loi garantissant la liberté de la presse
 1881 et 1882
Lois rendant l’école primaire laïque, gratuite et obligatoire
 1884
Droit au divorce - Liberté syndicale - 1895 : création de la CGT
 1892
Travail interdit aux enfants de moins de 12 ans
 1898
Loi sur les accidents du travail
 1901
Loi sur les associations ; liberté d’association - Fondation du parti radical
 1905
Séparation de l’ Eglise et de l’Etat
 1906
Loi créant le repos hebdomadaire
 1910
Loi créant les retraites ouvrières et paysannes
 1914
Création de l’impôt sur le revenu

Document 5 : Illustration d’un manuel scolaire d’avant 1914

Document 5 : La dégradation

Document 6 : Caricature de 1893

Document 6 : J’accuse (13 janvier 1898) extraits.

[...] Vous vous préparez à présider au solennel triomphe de notre exposition universelle, qui couronnera notre grand siècle de travail, de vérité et de liberté. [...]
Mais quelle tache de boue sur votre nom que cette abominable affaire Dreyfus.[...]
_La vérité, je la dirai [...] La vérité d’abord sur le procès et sur la condamnation de Dreyfus. [...]
J’accuse le lieutenant colonel du Paty du Clam, d’avoir été l’ouvrier diabolique de l’erreur judiciaire et d’avoir défendu son œuvre néfaste, depuis trois ans par les machinations les plus saugrenues et les plus coupables.[...]
J’accuse le général Billot [ ministre de la Guerre du cabinet Méline, avril 1896] d’avoir eu entre les mains les preuves certaines de l’innocence de Dreyfus et de les avoir étouffées, de s’être rendu coupable de ce crime de lèse-humanité et de lèse-justice, dans un but politique et pour sauver l’état major compromis ...
J’accuse le général de Boisdeffre(1) et le général Gonse(2) de s’être rendus complices du même crime, l’un sans doute par passion cléricale, l’autre peut-être par cet esprit de corps qui fait des bureaux de la Guerre l’arche sainte inattaquable. [...]
J’accuse enfin le premier conseil de guerre [celui de 1894, qui jugea Dreyfus] d’avoir violé le droit, en condamnant un accusé sur une pièce restée secrète, et j’accuse le second conseil de guerre d’avoir couvert cette illégalité, par ordre, en commettant à son tour le crime juridique d’acquitter sciemment un coupable. [...]
[ ...] l’acte que j’accomplis ici n’est qu’un moyen révolutionnaire pour hâter l’explosion de la vérité et de la justice.
(1)chef de l’état major
(2)sous-chef d’état major

J’ACCUSE (13 janvier 1898) extraits.

Document 8 : Le programme du parti radical, 1907

Le parti radical et radical-socialiste [...] se propose d’être l’union puissante de tous les fils de la Révolution en face des hommes de la contre-Révolution [...]. Il entend poursuivre avec énergie la réalisation des réformes [...]. Il ne reconnaît aucun dogme[...].
2. Il affirme la souveraineté du suffrage universel, souveraineté dont le principe exige que la Chambre des députés ait le dernier mot [...].
9- Avec le maintien intégral des lois de laïcité, le Parti [...] demande la suppression effective des congrégations existantes.
10- [...] Tous les enfants du peuple ont droit à l’éducation intégrale suivant leurs aptitudes [...].
11. Le Parti [...] veut l’établissement d’un impôt global et progressif sur le revenu [...].
14. Le Parti [...] est résolument attaché au principe de propriété individuelle dont il ne veut ni commencer, ni même préparer la suppression[...].
18. Le Parti [...] est partisan de l’extension graduelle des droits de la femme.