Niveau

Classe de quatrième

Intégration dans le programme

Troisième partie : le XIXe siècle.

Thème 1 : l’âge industriel. Une étude de cas au choix : le chemin de fer au XIXe siècle. Quatre heures peuvent être consacrées à ce thème dont 2h30 à l’étude de cas sur le chemin de fer.

Objectifs

Entrer par l’histoire des arts dans l’âge industriel pour « décrire et expliquer un exemple de mutations liées à l’industrialisation ». Les élèves découvrent au cours de cette séquence Turner et Monet, mais aussi la prouesse technique dans le domaine de l’architecture (celle des ponts et des gares) et enfin les premiers pas du cinématographe avec les frères Lumière et "l’entrée d’un train en gare de La Ciotat".

Les œuvres des peintres, des architectes et des cinéastes conduisent à s’interroger sur les mutations de l’économie, des sociétés et des territoires qu’induit et suppose l’entrée dans l’âge industriel. Des cartes et des textes permettent de replacer dans un contexte plus large les œuvres de référence, au fur et à mesure de leur étude.

Les élèves au cours de la séquence décrivent, mettent en relation, interprètent, situent dans le temps et l’espace.

Ils acquièrent en outre des repères relevant de la culture artistique (formes, courants, techniques, significations, usages) rigoureusement situés dans leur contexte historique. Ils doivent aussi faire preuve de sensibilité, d’esprit critique, de curiosité et d’autonomie, une part du travail se fondant sur des recherches au CDI ou sur Internet.

Déroulement

Le document Word et le diaporama ci-dessous proposent un déroulement possible de cette séquence. Liberté est laissée à chacun de construire les activités pédagogiques de son choix.

AMORCE

Un document amorce est présenté à la fin de la séquence précédente pour susciter la curiosité et préparer le travail de recherche des élèves : le tableau de Monet de 1877 intitulé « Le chemin de fer »...où l’on ne voit pas la gare ni le train, seulement la vapeur qui s’en échappe.

Travail de recherche possible au CDI et/ou sur Internet :

• Date du premier train, son nom, son aspect, dans quel pays etc.

• Une recherche plus centrée sur les années 1840 : la locomotive « Fly fire », le Great Eastern Railway et les ponts de Maidenhead pour préparer l’étude du tableau de Turner.

• Les trains et les réseaux ferrés dans les années 1870-1880.

• Les différentes « gares Saint-Lazare » de Monet.

• L’architecture des ponts du XIXe siècle et/ou les ponts dans les œuvres picturales de la deuxième moitié du XIXe siècle.

Etc. etc.

SEANCE 1 : 1h

Cette première séance est centrée sur le tableau de William Turner, "Rain, steam and speed, The great western railway",1844, hst, 91x122cm, National Gallery.

Elle aborde aussi la question des infrastructures à partir de l’étude de l’architecture du pont de Maidenhead sur lequel passe le train du tableau de Turner.

Le lieu non plus que le train (le plus rapide du monde à l’époque : 120km heure) ne sont choisis au hasard. Il sont représentatifs des progrès les plus récents et de l’avance de l’Angleterre sur les autres pays.

SEANCE 2 : 1h30

Première étape : au choix un des nombreux tableaux que Claude Monet a consacrés au « Pont du chemin de fer à Argenteuil ».

Depuis Turner et sa vision romantique du chemin de fer, alors naissant et encore terrifiant, plus de trente ans se sont écoulés. Monet nous montre une vision plus apaisée et sereine de cette invention qui fait désormais partie du quotidien mais a modifié les paysages urbains et ruraux en devenant un des moteurs du développement industriel.

Deuxième étape :…les trains s’arrêtent en gare. Au choix une des multiples "gares Saint-Lazare" de Claude Monet.

Les « cathédrales des temps modernes » que sont les gares sont l’oeuvre de grands architectes : la gare du Nord de Jacques Hittorff.

Le réseau ferré du Nord est l’occasion pour le professeur d’évoquer la compétition « ultralibérale » que se livrent les compagnies privées de chemin de fer. En effet pour développer les réseaux il faut certes de l’acier, du fer, du charbon mais aussi des capitaux, beaucoup de capitaux en ces temps de capitalisme naissant.

Troisième étape et conclusion : le chemin de fer ça change la vie… « L’entrée d’un train en gare de La Ciotat ». Film des Frères lumière de 1897.

Le quai est bondé, le train est devenu un moyen courant de déplacement qui permet le développement des échanges et des mobilités, en particulier l’ouverture des campagnes.

Compléments possibles

"La bête humaine" de Zola et/ou le film avec Jean Gabin.

"Les Confessions d’un enfant de La Chapelle" d’Albert Simonin. La gare de triage et de marchandises de La Chapelle y est magnifiquement, et drôlement, décrite dans son quartier.

Auteurs

Michel Lechevalier,
Danielle Champigny,
Anne-Françoise Pasquier.