Exposition "Londres Paris : Music migrations (1962-1989)"

05 / 06 / 2019 | François Volpelier

Un parcours culturel dense

Sous la direction du commissaire général Stéphane Malfettes, aidé de l’historienne de l’immigration Angéline Escafré-Dublet et du professeur et spécialiste anglais de l’histoire coloniale et postcoloniale Martin Evans, l’exposition adopte un déroulé chronologique. Sont présentés des centaines de documents regroupés en quatre thématiques : « Les temps changent : les années 1960 » , « Le studio », « La bande son de la révolte : les années 1970 » ; « Aux rythmes du monde : les années 1980 ».

Les courants musicaux abordés (Rock, Rai, Ska, Punk,...) sont mis en relation avec les transformations économiques et sociales advenues depuis les années 1960. Les influences évoluant ainsi entre croissance, crise économique et transformations sociales. La mise en perspective historique se double d’une analyse spatiale du développement et de la présence de ces musiques. Sont, par conséquent, présentés des lieux où elles pouvaient être jouées et où les artistes se rencontraient. Ainsi, le centre ville londonien frappé de plein fouet par la crise économique, dans les années 1970, devient l’espace de musiques contestataires. Les artistes investissent la rue et les usines désaffectées et s’engagent dans le mouvement « Rock against racism » face à la montée du « National front ».

Les visiteurs déambuleront au milieu d’objets hétéroclites et parfois surprenants : des affiches aux articles de journaux et des guitares aux vidéos de l’INA. Ils pourront compulser des notices muséographiques claires et synthétiques et écouter des extraits musicaux sur les bornes disséminées tout au long du parcours. Ce dernier s’accompagne d’œuvres plastiques spécialement réalisées par des artistes inspirés par les thématiques abordées.

Exploitation pédagogique

Un guide pédagogique à destination des enseignants est téléchargeable et propose cinq clés de lecture pour préparer une visite ( par exemples : « les jeunes nouveaux acteurs sociaux » ou bien « vers des univers culturels postcoloniaux »). Un tableau synthétique propose des liens avec les programmes scolaires, en invitant à s’attacher à quelques documents ou œuvres. En classe de Troisième le thème« Femmes et hommes dans la société des années 1950 aux années 1980 : nouveaux enjeux sociaux et culturels, réponses politiques. », peut être adossé à la section 1 : « La musique : un élément central de la culture jeune ».
Le service éducation propose des visites guidées et deux ateliers autour l’exposition : « atelier slam » et « dessiner la musique ». Par ailleurs, les enseignants peuvent se mettre en relation avec ce dernier dans la perspective d’une visite de l’exposition permanente.
De plus, un site dédié à l’exposition est mis en ligne et propose notices et documents consultables en amont, ainsi qu’une dense bibliographie.
La thématique invite, bien entendu à la réalisation de travaux pluridisciplinaires du type EPI, ou autour de thématiques d’Histoire des arts.
Entre analyse poussée et parfois un brin de nostalgie, l’exposition « Londres Paris : music migrations (1962-1989) », renvoie aux problématiques contemporaines d’une histoire connectée et d’une géo-histoire de la mondialisation, à travers divers courants musicaux qui ont essaimé depuis 50 ans.

Pour aller plus loin :
Dossier pédagogique :
http://www.histoire-immigration.fr/sites/default/files/atoms/files/dossier-pedagogique_exposition_paris-londres.pdf
Service culturel.
http://www.histoire-immigration.fr/visites-et-ateliers/scolaires-et-etudiants
Bibliographie
http://www.histoireimmigration.fr/sites/default/files/atoms/files/med201902_bibliographie_paris-londres.pdf