Le musée de la gendarmerie nationale

01 / 02 / 2018 | L’hospitalier Franck

Focus : depuis la rentrée 2017, un professeur relais a été affecté au Musée de la gendarmerie nationale qui a ouvert ses portes au cours de l’année dernière. Il s’appelle Arnaud Morand, professeur d’histoire géographie au collège Robert Doisneau, à Dammarie-les-Lys.

Il répond à quelques questions et présente son rôle au sein du musée.

Interview

Qu’est-ce qu’un professeur relais ?

A.M. : C’est un enseignant qui doit faire le lien entre les publics scolaires et les institutions culturelles. Pour devenir professeur relais, il faut répondre à une annonce proposée par l’inspection académique, qui met à disposition des institutions qui en ont besoin des enseignants plusieurs heures par semaine pour développer leurs services éducatifs. Il peut s’agir d’institutions telles que des musées mais aussi des théâtres ou encore des opéras et autres salles de spectacles.

Y a-t-il un lien entre professeur d’histoire-géographie et professeur relais pour le musée ? Qu’est ce qui vous a donné envie de vous lancer dans l’aventure ?

A.M. : Le fait d’enseigner l’histoire m’a permis d’avoir une approche plus familière du Musée de la gendarmerie, puisque son parcours est chronologique est parallèle à l’histoire de France. Mais ce n’est pas pour autant que je dois me focaliser uniquement sur cette matière, je dois pouvoir aussi penser à mes collègues qui enseignent les lettres ou les arts plastiques par exemple et qui pourraient trouver de la matière pour monter des projets au Musée de la gendarmerie.

Comment envisagez-vous votre rôle au sein du Musée de la gendarmerie ?

A.M. : Je vois mon rôle comme celui d’un pont entre le musée et monde scolaire. Je dois être l’interface entre l’éducation nationale et la gendarmerie qui ne se côtoient pas de façon régulière et qui ne parlent pas toujours le même langage.

Quels sont les projets à venir ?

A.M. : Le premier projet est la mise ne place d’un atelier à destination des élèves afin de préparer le Concours National de la Résistance et de la Déportation, en mettant en valeur le fonds d’archives du musée. L’idée essentielle est de faire venir les scolaires, de tous niveaux, pour leur permettre de découvrir la collection permanente. Pour ma part, je vais surtout m’attacher à faire venir le public collégien et lycéen.

L’atelier d’Arnaud Morand au musée de la gendarmerie

L’histoire de la gendarmerie est étroitement liée à l’histoire de France et à ses multiples changements. Tel est le parallèle retranscrit à travers la collection dans le parcours de visite du musée, qui se termine par les missions et les unités spécialisées de la gendarmerie actuelle. Le parcours des collections permanentes illustre bien la situation de la gendarmerie durant la Seconde Guerre mondiale. Comme les autres administrations, elle applique la politique de collaboration du régime de Vichy, tandis que l’occupant lui laisse une marge importante de liberté d’action. Dans le détail, les gendarmes appliquent avec plus ou moins de zèle cette politique. Certains appliquent de manière peu efficace les ordres de leur hiérarchie, voire désobéissent et en résistent de manière active, en rejoignant les réseaux de la Résistance.
Ainsi, dans le cadre du Concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD), le musée de la gendarmerie nationale de Melun propose un atelier aux élèves -de troisième ou de première- préparant le concours. Après une visite des collections permettant d’évoquer l’histoire de la gendarmerie durant la Seconde Guerre mondiale, les élèves pourront travailler à partir de documents d’archive pour reconstituer l’itinéraire d’un gendarme breton entré en résistance, Maurice Guillaudot, déporté pour ses actions. Les élèves découvriront alors les motivations qui ont poussé ce personnage à résister et ses moyens d’action. Le musée conserve, entre autres, sa chemise de déporté. Les élèves seront amenés à travailler en équipe et leurs activités seront plus ou moins guidées en fonction de leurs besoins.

Rôle et missions des professeurs relais

Un certain nombre d’établissements culturels ont un service éducatif dans lequel la DAAC a nommé un professeur relai 

La liste des professeurs relais :